Sylvia Day
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One with You - Quebec
Jul 6, 2016  •  Flammarion Québec  •  978-2890776135

French Excerpt

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New York. La ville qui ne dort jamais, qui n’a même jamais sommeil. Mon appartement de l’Upper West Side bénéficiait du niveau d’insonorisation qu’on attend d’une propriété aussi coûteuse, mais les bruits de la ville filtraient malgré tout – chuchotements des pneus sur l’asphalte, crissements de protestation des freins et concert incessant des Klaxons des taxis.

Alors que je sortais de ce café de Broadway, l’énergie de la ville m’enveloppa d’un coup. Comment avais-je pu vivre sans la cacophonie de Manhattan ?

Comment avais-je pu vivre sans lui ?

Gideon Cross.

J’encadrais son visage de mes mains et j’eus l’impression qu’il se lovait entre elles. Cet aveu de vulnérabi- lité me transperça comme une lame. Voilà seulement quelques heures, je pensais qu’il ne changerait jamais et que partager sa vie m’imposait d’accepter beaucoup trop de compromis. À présent, son courage me faisait douter du mien.

Avais-je exigé davantage de lui que de moi-même ? L’idée que j’aie pu l’inciter à évoluer pendant que je m’entêtais à rester la même me fit honte.

Il était là, devant moi, si grand et si fort. En jean et T-shirt, une casquette de base-ball au ras des yeux, il ne ressemblait en rien au magnat que le monde croyait connaître, et cependant, cet irrésistible pouvoir d’at- traction qui le caractérisait demeurait. Pour preuve, la façon dont les gens lui jetaient un coup d’œil en passant près de nous, puis se retournaient pour le regarder de nouveau.

Qu’il porte une tenue décontractée ou un costume trois-pièces, la puissance de son corps musclé était indéniable. La façon dont il se tenait, l’autorité qui émanait de lui l’empêchaient de se fondre dans le décor.

Si New York absorbait toutes les énergies, Gideon tenait la ville au bout d’une laisse dorée.

Et il m’appartenait. Il avait beau avoir mon alliance au doigt, j’avais encore parfois du mal à le croire.

Il ne serait jamais un homme ordinaire. Il incarnait la férocité teintée d’élégance, la perfection veinée de défauts. Il était le point de fusion de mon univers, de tout l’univers.

Il venait pourtant de prouver qu’il était capable de s’incliner, de plier jusqu’au point de rupture afin d’être avec moi. Ma détermination à prouver que je méritais un tel effort avait fini par payer.

Autour de nous, les rideaux de fer des boutiques commençaient à se lever. La circulation s’intensifiait, voitures noires et taxis jaunes slalomant sur la chaussée inégale. Les riverains prenaient possession des trottoirs pour promener leur chien ou aller faire un jogging à Central Park, grappillant ce qu’ils pouvaient sur la jour- née de travail qui s’annonçait.

La Mercedes se gara le long du trottoir. L’imposante silhouette de Raúl se découpait derrière le volant. Angus rangea la Bentley derrière elle. Deux voitures, 

pour nous conduire en deux endroits différents. En quoi ceci était-il un mariage ?

Le fait est que c’en était un, c’était notre mariage, même si nous ne voulions ni l’un ni l’autre qu’il en soit ainsi. J’avais dû établir une limite quand Gideon avait voulu souffler mon patron à l’agence de pub pour laquelle je travaillais.

Je comprenais que mon mari ait envie que je rejoigne Cross Industries mais, qu’il tente de me forcer la main en agissant dans mon dos, je ne pouvais le permettre, surtout pas à un homme tel que lui. Soit nous étions ensemble – et nous prenions les décisions ensemble –, soit nous étions trop éloignés l’un de l’autre pour que notre relation fonctionne.

Je levai les yeux pour contempler son beau visage. J’y vis du remords et du soulagement. Et de l’amour. Tellement d’amour.

Avec ses yeux de la couleur de la mer des Caraïbes et son épaisse chevelure brune, il était à couper le souffle. La main qui avait sculpté son visage avait réussi à atteindre un tel degré de perfection que c’en était fascinant. J’avais été captivée par son visage au premier regard, et je le demeurais, au point que j’avais parfois du mal à réfléchir rationnellement en sa pré- sence. Gideon m’éblouissait, tout simplement.

C’était surtout l’homme, sa personnalité, son énergie indomptable, sa force, son intelligence aiguë associée à un cœur qui pouvait se révéler si tendre qui provo- quaient cet éblouissement.

— Merci, dis-je.

Je lui effleurai le front du bout des doigts et ressentis un picotement, comme chaque fois que je touchais sa peau. — De m’avoir appelée. De m’avoir parlé de ton rêve.

D’être venu me rejoindre ici.

— Je te rejoindrais n’importe où.

Il avait prononcé ces mots d’un ton fervent, comme s’il s’agissait d’un serment.

Chacun a ses démons. Ceux de Gideon étaient maintenus en cage par sa volonté de fer quand il était réveillé. En revanche, dès qu’il s’endormait, ils reve- naient le tourmenter sous la forme de violents cau- chemars qu’il avait longtemps refusé de partager avec moi. Nous avions tant en commun, mais les abus dont nous avions été victimes constituaient un traumatisme qui nous rapprochait et nous éloignait tout à la fois. Ce qui m’incitait à me battre davantage pour Gideon et ce que nous avions ensemble. Nos agresseurs nous avaient déjà trop pris.

— Eva... Tu es la seule force sur terre capable de m’éloigner de toi.

— Merci pour ça aussi, murmurai-je, le cœur serré – notre récente séparation avait été violente pour l’un comme pour l’autre. Je sais que ce n’était pas facile pour toi de me laisser respirer, mais nous en avions besoin. Et je sais que j’ai exercé une forte pression sur toi...

— Trop forte.

Le mordant de sa réplique m’arracha un sourire. Gideon n’était pas homme à se laisser refuser ce qu’il désirait. S’il avait détesté être privé de moi, cette pri- vation lui avait cependant permis d’avancer.

— Je sais, soufflai-je. Et tu m’as laissé faire par amour.

— C’est plus que de l’amour.

Ses mains me saisirent les poignets avec cette auto- rité qui ne manquait jamais de susciter en moi l’envie de capituler.

J’acquiesçai. Je n’avais plus peur d’admettre que nous avions besoin l’un de l’autre à un degré que certains auraient trouvé malsain. C’était notre identité, notre bien commun. Un bien précieux.

— Nous irons ensemble chez le Dr Petersen.

Cela sonnait comme un ordre, mais son regard fouilla le mien comme s’il s’agissait d’une question.

— Toujours aussi autoritaire, le taquinai-je.

Je voulais que nous nous quittions sur une note joyeuse. Une note d’espoir. Quelques heures à peine nous séparaient de notre rendez-vous hebdomadaire avec le Dr Petersen, qui tombait à point nommé. Nous venions de franchir un cap et son aide nous serait utile pour réfléchir à la direction qu’il nous faudrait prendre à partir de maintenant.

— Tu adores cela, répondit-il en me prenant par la taille.

— C’est toi que j’adore.

— Eva.

Son souffle tremblant me caressa le cou. Manhattan nous entourait sans parvenir à s’immiscer entre nous. Quand nous étions ensemble, plus rien d’autre n’exis- tait.

Un gémissement étouffé m’échappa. Gideon m’avait tellement manqué que le sentir de nouveau contre moi me tira un frisson de délices. J’inhalai son odeur avec bonheur tout en caressant son dos musclé. J’étais accro à cet homme – cœur, corps et âme –, il était ma drogue, et les jours que je venais de traverser sans lui m’avaient laissée tremblante et désorientée, incapable de fonctionner normalement.

Son corps était tellement plus imposant que le mien qu’il m’enveloppait toute. Je me sentais en sécurité dans ses bras, aimée et protégée. Rien ne pouvait plus m’atteindre ni me faire de mal. Je voulais que lui aussi se sente en sécurité avec moi. Qu’il sache qu’il pouvait 

baisser la garde et respirer, parce que j’étais capable de nous protéger tous les deux.

J’allais devoir me montrer plus forte, plus rusée, plus effrayante. Nous avions des ennemis, et Gideon les affrontait seul. Il était naturellement protecteur, c’était un de ses traits de caractère que j’admirais pro- fondément. J’allais toutefois devoir montrer au monde que je pouvais être un adversaire aussi redoutable que mon mari.

Plus important, c’était à Gideon que j’allais devoir le prouver.

Je m’appuyai contre lui et absorbai sa chaleur. Son amour.

— Je te retrouve à 5 heures, champion.

— Pas une minute de plus, ordonna-t-il d’un ton bourru.

Je ne pus m’empêcher de rire – j’aimais toutes ses facettes, y compris les moins policées.

— Sinon quoi ?

Il s’écarta et me gratifia d’un regard qui me fit recro- queviller les orteils.

— Sinon je viens te chercher.


L’heure matinale – à peine plus de 6 heures – aurait dû m’inciter à pénétrer chez mon beau-père sur la pointe des pieds. Mais j’avais l’esprit si occupé par tous les changements que j’allais devoir opérer que j’entrai d’un pas décidé.

J’avais tout juste le temps de prendre une douche, pourtant je décidai de m’en passer. Cela faisait si long- temps que Gideon ne m’avait pas touchée. Je ne voulais pas effacer le souvenir de son contact. Cela me donne- rait la force de faire ce qui devait être fait.

Le cliquetis d’un interrupteur brisa le silence.

— Eva?

Je sursautai, poussai un cri, me retournai vivement et découvris ma mère assise sur l’un des canapés du salon. — Tu m’as fait une de ces peurs ! lançai-je d’un ton accusateur en portant la main à mon cœur.

Elle se leva, sa longue robe de satin ivoire tourbillon- nant autour de ses jambes. J’étais son unique enfant, et cependant nous donnions l’impression d’être des sœurs. Monica Tramell Barker Mitchell Stanton était obsédée par son physique. Elle avait réussi dans la vie grâce à des mariages avantageux. Sa beauté juvénile constituait son patrimoine le plus précieux.

— Oui, je sais que nous devons parler du mariage, enchaînai-je. Mais je dois me préparer pour aller tra- vailler et faire mes bagages pour rentrer à la maison ce soir...

— Tu as une liaison ?

Sa question claqua comme un coup de fouet et me choqua davantage que son embuscade.

— Quoi ? Non !

Ses épaules se détendirent.

— Dieu merci ! Veux-tu m’expliquer ce qui se passe ?

Cette dispute avec Gideon, c’était sérieux ?

Très sérieux. Pendant un moment, j’avais même cru que ses décisions avaient mis un terme à notre histoire. — C’est en train de s’arranger, maman. Un simple incident de parcours.

— Un incident de parcours qui t’a poussée à l’éviter pendant des jours ? Ce n’est pas ainsi qu’on règle ses problèmes, Eva.

— C’est une longue histoire...

— Je ne suis pas pressée, déclara-t-elle en croisant les bras.

— Moi, si. Il se trouve que je travaille.

Visiblement, ma réplique la blessa. Je me sentis aus- sitôt coupable.

À une époque, j’avais souhaité ressembler à ma mère. Je passais des heures à essayer ses vêtements, titubais sur ses stilettos et me tartinais le visage avec ses pro- duits de beauté et de maquillage. J’essayais d’imiter sa voix haletante et ses manières sensuelles, persuadée que ma mère était la plus belle et la plus parfaite des femmes. Sa façon de se comporter avec les hommes, les regards dont ils la couvaient, la rapidité avec laquelle ils répondaient à ses besoins... oui, je rêvais d’être aussi ensorcelante qu’elle.

J’avais fini par devenir son portrait craché, à l’excep- tion de la couleur des yeux et du style de coiffure. Notre ressemblance s’arrêtait cependant là. Du point de vue de la personnalité, nous n’aurions pu être plus différentes, et j’en tirais une certaine fierté. J’avais cessé de lui demander conseil, sauf en matière de mode ou de décoration.

Cela allait changer. Dès maintenant.

Au fil de ma relation avec Gideon, j’avais testé toutes sortes de tactiques, mais je m’étais toujours abstenue de me tourner vers la seule personne qui savait mieux que quiconque ce que c’était que d’être mariée à un homme puissant et influent.

— J’ai besoin d’un conseil, maman.

Mes paroles demeurèrent un instant suspendues entre nous, puis ma mère écarquilla les yeux de surprise et se laissa choir sur le canapé, les jambes coupées. Sa réaction fut un choc car elle me disait à quel point je l’avais exclue de ma vie.

Meurtrie, je m’assis en face d’elle. J’avais appris à être prudente quand je partageais des informations avec elle, gardant pour moi celles qui risquaient de déclen- cher une discussion qui me rendrait folle.

Cela n’avait pas toujours été ainsi. En me privant de mon innocence, Nathan, le fils de mon ex-beau-père, m’avait également privée de la relation tendre et com- plice que j’avais avec ma mère. Après avoir découvert que j’avais été abusée sexuellement, elle était devenue protectrice à l’excès, au point de m’étouffer. Elle était très sûre d’elle dans tous les domaines, sauf lorsqu’il s’agissait de moi. Avec sa fille, elle se montrait anxieuse et indiscrète, et son comportement frisait parfois l’hys- térie. Au fil du temps, je m’étais bien trop souvent effor- cée d’esquiver la vérité, de dissimuler des secrets à ceux que j’aimais juste pour avoir la paix.

— Je ne sais pas comment être la femme dont Gideon a besoin, avouai-je.

Elle se redressa aussitôt, l’air outré.

— C’est lui qui a une liaison ?/p>

— Non ! Personne n’a de liaison, ajoutai-je avec un rire contraint. Nous ne nous infligerions jamais cela. Nous ne le pourrions pas. Arrête de t’inquiéter à ce sujet.

Je ne pus m’empêcher de me demander si la récente infidélité de ma mère avec mon père n’était pas la véri- table source de ses inquiétudes. Cela lui pesait-il sur la conscience ? S’interrogeait-elle sur son union avec Stanton ? Je ne savais que penser de tout cela. Si j’ado- rais mon père, j’étais convaincue que mon beau-père était le mari idéal pour ma mère.

— Eva...

— Gideon et moi nous sommes mariés en secret il y a quelques semaines.

Cet aveu me fit instantanément un bien fou. Ma mère battit des cils. Une fois. Deux fois.

— Quoi ?

— Je ne l’ai pas encore dit à papa, continuai-je. Je compte l’appeler aujourd’hui.

Ses yeux s’embuèrent.

— Pourquoi ? Mon Dieu, Eva ! Comment avons-nous pu nous éloigner à ce point ?

— Ne pleure pas, dis-je en me levant pour aller m’asseoir près d’elle.

Je voulus lui prendre les mains, mais elle m’attira dans ses bras. Respirant son parfum familier, j’éprouvai ce sentiment de paix qu’on ne peut trouver qu’entre les bras d’une mère. L’espace d’un instant, en tout cas.

— Ce n’était pas prévu, maman. On était en week- end et Gideon me l’a proposé, il s’est occupé de tout... C’était spontané. L’impulsion du moment.

Elle s’écarta de moi. Son visage était sillonné de larmes et son regard, étincelant.

— Il t’a épousée sans contrat de mariage ?

Je ris, forcément. La première chose à laquelle elle pensait concernait l’aspect financier. L’argent était depuis si longtemps le moteur de sa vie.

— Il y a un contrat.

— Eva Lauren ! L’as-tu fait relire par un avocat ? Ou cela a-t-il été aussi spontané que le reste ?

— J’en ai lu chaque mot.

— Tu n’es pas juriste ! Eva, je t’ai quand même appris à être un peu plus maligne que cela !

— Un enfant de six ans en aurait compris les termes, répliquai-je, agacée. Tu n’as aucun souci à te faire.

Le vrai problème dans mon mariage, c’était que Gideon et moi étions entourés de gens qui se mêlaient de notre relation, si bien que nous n’avions plus le temps d’aborder les questions qui étaient essentielles.

— Tu aurais dû demander à Richard de le lire. Je ne comprends pas que tu ne l’aies pas fait. C’est irres- ponsable. Je ne vois pas com...

— Je l’ai lu, Monica.

Nous tournâmes la tête d’un même mouvement. Stanton entra dans la pièce, sanglé dans un costume bleu marine et cravaté de jaune, prêt à affronter sa journée d’homme d’affaires. J’avais dans l’idée que Gideon aurait cette allure au même âge : dynamique et distingué, la quintessence du mâle alpha.

— Vraiment ? m’étonnai-je.

— Cross me l’avait fait parvenir, il y a quelques semaines, répondit Stanton en s’approchant de ma mère. Je n’aurais pu exiger de meilleures conditions, assura-t-il en lui prenant la main.

— Il y en a toujours de meilleures, Richard ! répliqua- t-elle sèchement.

— Il prévoit des cadeaux pour toutes les dates anni- versaires, y compris celles des enfants, et n’impose aucune contrainte à Eva en dehors du recours éven- tuel à un conseiller conjugal. En cas de dissolution, le partage des biens serait plus qu’équitable. J’ai été tenté de demander à Cross s’il avait pris la peine de le faire relire par ses avocats. J’imagine qu’ils n’étaient pas du tout favorables à ce contrat.

Ma mère garda le silence le temps d’assimiler l’infor- mation, puis se leva, frémissante d’indignation.

— Tu savais qu’ils allaient se marier ? Tu le savais et tu ne m’as rien dit ?

— Je l’ignorais, bien sûr, dit-il d’un ton cajoleur en l’attirant dans ses bras. J’ai pensé qu’il prenait les devants. Tu sais bien que ces choses-là demandent sou- vent des mois de négociations. Quoique, en l’occur- rence, je n’ai strictement rien trouvé à redire.

Je me levai à mon tour. J’allais devoir me dépêcher si je voulais être à l’heure au travail. Aujourd’hui plus que n’importe quel jour, je ne tenais pas à arriver en retard.

— Où vas-tu ? s’enquit ma mère en s’écartant de Stanton. Nous n’avons pas fini cette conversation. Tu ne peux pas lâcher une telle bombe et te sauver !

Je me retournai et lui répondis en quittant la pièce à reculons :

— Il faut vraiment que je me prépare. On peut déjeu- ner ensemble, si tu veux ?

— Tu plaisantes, je sup...

— Corinne Giroux, l’interrompis-je.

Ma mère arrondit les yeux, puis les étrécit. Un simple nom. Je n’eus pas à en dire davantage. L’ex de Gideon était un problème qui ne requérait aucune explication supplémentaire.

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